Il va bientôt être 18 h. La conférence-débat de l’économiste Philippe Langevin sur le thème « Ruralité et citoyenneté en Provence » vient de se terminer et les participants à la troisième Université rurale convergent vers un « apéro-baleti » propice à la convivialité.
Problème : les musiciens qui doivent les faire danser ont été retenus sur la route par un barrage de manifestants . Le bal ne sera finalement retardé que d’une grosse demi-heure, mais ce télescopage est significatif. L’irruption des « gilets jaunes » illustre en effet le besoin d’être pris en compte qui traverse notre pays, notamment dans ses composantes rurales et périurbaines.
Les Foyers ruraux ont posé ce diagnostic dès 2016, jugeant que la meilleure réponse aux attentats était de réactiver la citoyenneté et la participation des habitants. Deux ans plus tard, cette conviction est intacte, avec le même souci de transformer les émotions et la colère en réflexions collectives, en propositions construites démocratiquement et en initiatives consolidant le vivre-ensemble.
L’Université rurale de Fayence a apporté sa pierre à ce beau projet en organisant
notamment quatre tables rondes sur les problématiques de la solidarité, de la place de la jeunesse, de l’agriculture et de la vie associative locale pour réfléchir aux dynamiques de l’engagement en milieu rural et en cerner les impacts sur les
habitants… et les territoires.