« A quoi ça sert de raconter des histoires ? » se demande-t-on en Lozère

Créer un espace de parole où chacun puisse véritablement s’approprier le sujet, s’exprimer librement et se sente légitime pour cela, n’est pas une tâche facile…

La FDFR 48 a à cœur d’offrir un espace de débat et de discussion au sein de son festival Contes et Rencontres en Lozère. Cet espace de débat a pris en 2018 la forme d’une rencontre-débat autour de la question « A quoi ça sert de raconter des histoires ? », avec l’objectif de « libérer la parole » à deux égards :

Il s’agissait bien sûr de « libérer » la parole, de créer un cadre dans lequel les personnes participantes, qu’elles soient public, programmateur ou conteur puissent exprimer librement leur point de vue sur la question posée.

Mais le sujet choisi, à savoir l’utilité et les objectifs des récits, était lui aussi directement lié à la question de la libération de la parole : en effet, derrière ces questions existe un véritable enjeu politique. Savoir raconter une histoire, c’est savoir comment on nous raconte des histoires…

Au-delà de l’intervention enrichissante de Marc Aubaret, ethnologue et fondateur du centre méditerranéen de littérature orale (CMLO) sur le sujet, cette conférence a également été l’occasion de nous interroger sur les modalités favorisant la « libération de la parole » dans nos pratiques associatives : Comment favoriser la prise de parole lors de nos d’événements ? Comment rendre chacun acteur de la rencontre ? Comment sortir de l’opposition entre « sachant » et public ?

En effet, malgré le souhait de rendre participative cette rencontre et que les participant en soient véritablement acteurs, cette rencontre a également permis de mettre en évidence des freins à la libération de la parole. Comme par exemple, l’opposition classique entre « sachant » et public que la configuration de la salle et les modalités de débats ne nous a pas permis de dépasser pour cette occasion.

L’échange et la convivialité étaient néanmoins au rendez-vous, et les discussions se sont poursuivies et débridées dans un cadre plus informel autour d’une bonne soupe ouzbèque.

Clara – FD 48