Ma petite histoire de caravane (1)

Le grand départ

Stationnée à Fabrègues (Hérault) depuis quelques temps, je pensais pouvoir me prélasser tout l’été entre Balaruc-les-bains et Palavas-les-flots. Cure thermale, plages, crustacés, mon avenir était tout tracé…

Mais un beau matin de juillet 2017, j’entendis des individus parler d’un étrange projet de tour de France pour aller à la rencontre du monde rural et de ses habitants. « Libère ta parole », « Libère ta Parole » répétaient-ils sans cesse. Et moi qui avait tant de choses à dire…

Alors, sur la pointe des roues, je me suis approchée pour les écouter. Et sans que je ne comprenne comment, je me suis retrouvée à filer sur les routes : Béziers, Lézignan, Carcassone, Villefranche de Lauragais… les paysages se sont mis à défiler.

Poussée par un fort vent d’Autan grisant de liberté, j’étais désormais dans l’aventure.

La première étape

Première étape à Mauvaisin, dans un hangar prêté par un agriculteur. Malgré la conversation du sympathique tracteur qui me sert de colocataire, et les rires du café associatif géré par le foyer rural qui parviennent jusqu’à moi, j’ai hâte de goûter de nouveau aux plaisirs de la route. On me dit de patienter encore un peu. Du coup, je ronge mon frein (façon de parler).

L’été passe. Depuis septembre, Didier, Gérard et Pascal s’occupent (enfin !) de moi et me refont une petite beauté. Ils n’ont pas lésiné sur les moyens : tôle d’acier, cuisine, électricité, lumières… et ne sont pas peu fiers de me sortir du hangar pour m’exposer aux yeux des curieux de temps à autre.

La rencontre

En novembre, je rencontre pour la première fois mon compagnon de route. Le premier contact n’est pas évident. Les fourgons 6 places ont toujours cette fâcheuse habitude de se prendre pour des camions et je ne supporte pas ça. Mais lors de notre première sortie sur les routes du Lauragais il s’est montré très rassurant et n’a fait aucune remarque sur mon poids. Nous nous entendons désormais beaucoup mieux, et je suis très curieuse de savoir jusqu’où il va me mener.

Ce qui est sûr, c’est que je ne partirai pas sans me maquiller…